13 juin 2022

L'heure approche où j'aurai tes yeux

            En ce milieu de juin qui annonce l’été à venir, je me réjouis d’annoncer la publication d’un recueil de nouvelles qui vient de paraître chez l’éditeur français Rivière Blanche, dont j’ai eu l’occasion de parler à quelques reprises sur ce blogue.

            L’heure approche où j’aurai tes yeux réunit 35 nouvelles dont la rédaction s’est répartie sur plus de 25 ans. Pour l’occasion, chaque texte a été revu et corrigé. Il va sans dire que les nouvelles les plus anciennes sont celles qui ont nécessité le plus de retravail. Le style et la narration ont été améliorés dans le but de renforcer la littérarité et de préciser des aspects. À quelques rares reprises, la fin d’une nouvelle a été modifiée afin de proposer une conclusion plus percutante.

            En 2008, l’éditeur Vents d’Ouest fit paraître mon premier recueil de nouvelles, À l’intention des ombres. L’éditeur ayant (hélas) depuis fermé ses portes, j’ai repris les meilleurs textes de ce livre (toujours en les recorrigeant pour les améliorer). Sur 24 nouvelles parues dans le recueil de 2008, 16 figurent dans L’heure approche où j’aurai tes yeux.     

            Les 8 nouvelles non retenues ont été délaissées pour diverses raisons. L’une d’elles a été intégrée dans le roman La nuit soupire quand elle s’arrête ; une autre était un chapitre coupé de la première édition (2004) d’Au rendez-vous des courtisans glacés, réintégré depuis dans la version mise à jour publiée aux Six brumes en 2015. En toute franchise, d’autres nouvelles me semblaient plus faibles. Écrites au courant des années 1990, certaines d’elles reposaient sur des idées ludiques. C’était l’époque du « néo-fantastique » prisé par les profs d’université, qui m’avaient encouragé dans cette voie. Aujourd’hui, en 2022, cette approche intellectuelle, souvent anecdotique et distanciée, ne me paraît pas la meilleure façon d’honorer le fantastique, sa force métaphysique et son héritage. D’autres récits, enfin, relevaient davantage d’une prose poétique et atmosphérique dont le ton s’inscrivait mal dans l’ensemble du nouveau recueil.

            Si, comme moi, vous aimez l’illustration du talentueux François Vaillancourt, c’est Ariane qu’il faut remercier. C’est en effet grâce à ses recherches et à ses démarches qu’il a été possible de faire figurer cette œuvre sur la page couverture du recueil. Je lui en suis reconnaissant, tout comme à François d’avoir donné suite à notre demande.

            Les livres de Rivière Blanche ne sont pas distribués en librairie au Québec (ils sont toutefois disponibles dans plusieurs librairies françaises). Si certaines personnes souhaitent se procurer le recueil de nouvelles dont il est question dans cette entrée de blogue, il est possible de contacter l’éditeur, dont le catalogue est impressionnant, ou de m’écrire via le blogue, par courriel ou sur ma page Facebook (https://www.facebook.com/frederick.durand.33).

            Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, j’ai eu la chance de bénéficier des talents d’intervieweur et de monteur de Jonathan Reynolds qui a consacré une capsule à mon travail, dans le cadre de la série "Solaris rencontre". Qu’il soit remercié de tout le soin qu’il a mis à la conception et à la postproduction de ce document, de même que pour sa grande patience.


            De son côté, la dynamique équipe de Sur la route de l’horreur m’a fait l’honneur de m’interviewer lors d’une soirée conviviale et enthousiaste, où il fut notamment question de littérature, mais également de musique et de cinéma. Enfin, l'ami Pierre-Luc Lafrance a consacré le dernier épisode de son podcast Les visages de la peur au slasher littéraire et cinématographique. La discussion, réunissant Pierre-Luc, Jonathan Reynolds, Vic Verdier et moi-même, a surtout porté sur le slasher en littérature, ce qui fut l'occasion d'échanges agréables. On peut regarder ce podcast ici.

            Merci d’être passé(e) sur ce blogue, et que l’été se fasse bienfaisant et fertile en bonnes surprises.

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