21 avril 2007
MAIS NE NOUS DÉLIVREZ PAS DU MAL
Si vous n'avez pas encore vu ce chef-d'oeuvre de Joël Séria, ruez-vous sur le DVD édité par MONDO MACABRO (qui contient la piste sonore originale française). Un must absolu, et l'un de mes films favoris.
20 avril 2007
Le temps passe, mais il ne trépasse pas
J’ai découvert récemment une formidable compilation réalisée par les gens de chez RHINO aux États-Unis : One Kiss Can Lead To Another: Girl Group Sounds Lost & Found.
Sachant que Rhino est le « label » derrière les compilations NUGGETS et bien d’autres du genre, il est difficile de se plaindre ! Même en l’ignorant, on note, renote et dénote énergie juvénile, harmonies vocales remarquables, force de frappe d’un son parfois monophonique, mélodies incroyables, naïveté assumée… Voilà donc la bande son de mes promenades actuelles (nocturnes et autres) ; promenades nocturnes dignes d'un roman noir auquel il ne manque que Dominique Wilms en vamp ou un personnage d’André Héléna accoudé au zinc pendant qu’une torch singer improbable se charge des hostilités. Des hostilités anisées et bien aimables...
- Parlant d’André Héléna, je lis son roman LE FESTIVAL DES MACCHABÉES, un titre bien dans le ton du roman noir français des fifties. Toujours cette écriture immaculée et cet univers aussi rocambolesque que fascinant. Héléna, ressuscite ! (et ramène nous Roger Watkins en même temps).- Pris dans un tourbillon d’activités diverses (c’est vrai !), j’ai tempéré mes visionnements de films frénétiques (visionnements et films sont frénétiques). Mais l’urgence d’une série B seventies se fait sentir. Oh ! Et j’ai vu cette semaine une biographie de Jayne Mansfield. Mickey Hargitay (son mari) était incarné par… Arnold Schwarzenegger ! Le tout avait une saveur « movie of the week » qui saupoudrait la dégustation d’un plaisir coupable insensé. Encore une fascination pour la chute… mais il y a bien d’autres chutes autour de moi. On devrait placer un panneau pour prévenir les passants.
J’ai la tête plongée dans les années soixante. Quelqu’un m’expliquera-t-il
cela ? À vrai dire, je ne suis pas sûr de vouloir le savoir !
11 avril 2007
VENTS D'OUEST
10 avril 2007
Witch cinema, l'oeuvre sorcière de Mario Mercier
Voici un article que j'ai écrit sur le cinéaste et écrivain Mario Mercier, dont l'oeuvre est absolument fascinante ! J'ai eu la chance de rencontrer Mercier en 1999. L'homme a réalisé deux films étonnants (LA GOULVE et LA PAPESSE), de même que plusieurs romans très originaux. Les détails de cette rencontre se trouvent dans ce document (format PDF) téléchargeable :
(Modif. octobre 2009 : lien devenu indisponible, hélas !)
À noter : la critique du film LA GOULVE est écrite par Nicolas Felgerolles ; le reste du dossier est de Frédérick Durand.
(Modif. octobre 2009 : lien devenu indisponible, hélas !)
À noter : la critique du film LA GOULVE est écrite par Nicolas Felgerolles ; le reste du dossier est de Frédérick Durand.
08 avril 2007
Exotica !
J'habite à Trois-Rivières... pour l'instant !
L'un des attraits de cette ville, pour l'amateur de curiosités, de dépaysement et d'encanaillement kitsch que je suis, c'est certainement le COCONUT MOTEL, qui abrite le COCONUT BAR, un établissement voué au culte de l'esthétique polynésienne. On découvre sur place un décor pittoresque qui ne peut laisser indifférent ; lorsqu'on évolue dans cette recréation fantasmée de l'Exotisme (notez le "e" majuscule), on a l'impression de parcourir les pages d'une vieille bande-dessinée, de vivre un roman d'espionnage, d'être même sur la couverture écornée de ce roman, un vieux colt 45 dissimulé sous le veston de notre complet trois-pièces. Quoi de mieux que d'arpenter le décor en carton-pâte d'un film d'aventures de série B des années 60...? Ne manquent à l'appel que le jazz frénétique des sixties, qu'un verre d'absinthe à portée de la main, qu'une valise remplie de documents secrets à remettre à un agent déguisé en touriste américain, qu'une vamp improbable, assise au comptoir en train de siroter un aku-aku dans un verre en forme de noix de coco ou de savourer un bloody-mary dans un crâne d'ivoire... Ce genre d'endroit sort d'un rêve, d'un rêve fiévreux et halluciné ; on est loin de la quotidienneté, de l'ordinaire et de la grisaille. Tant pis si c'est factice ! Je préfère une hallucination enivrante à une monotonie réaliste. Pas vous ?
Hors du COCONUT BAR, debout dans le stationnement, regardons les "cabines" des motels un peu partout, cet entassement typique propre aux road movies qui explorent l'Amérique profonde... Rêves, divagations, rêves encore. Ce mot, décidément, se glisse bien dans un verre bleu rempli d'un liquide coloré dont l'odeur vous submerge comme le parfum d'une inconnue prématurément disparue.
Ce week-end, dimanche après-midi, en fait, je suis allé y faire un tour en compagnie de mon ami P... de passage à Trois-Rivières. On a pris un apéritif sympa avant le souper. L'endroit était pratiquement désert, à part un jeune couple charmant qui buvait dans des verres bariolés. Il y avait, près de nous, cette immense fontaine surmontée d'un pont... Il y avait ces masques sur les murs, ces portraits de jeunes Polynésiennes dont certaines rappellent l'actrice Laura Gemser, ces chaises en osier qui évoquent la célèbre affiche du film EMMANUELLE...
Il y avait... oh... bien d'autres choses encore, mais il fait bon, parfois, de garder un peu de mystère en réserve, afin de s'en servir pour semer les plus belles fleurs baroques dans son jardin secret...
07 avril 2007
En images !
Deux clips d'époque de Bardot pour appuyer mes dires :
Un jour comme un autre, chanson nostalgique sur la rupture :
C'est rigolo, chanson délirante et absurde :
De retour avec de nouvelles surprises...
Un jour comme un autre, chanson nostalgique sur la rupture :
C'est rigolo, chanson délirante et absurde :
De retour avec de nouvelles surprises...
04 avril 2007
Je vous invite à l'indécence
Je vous parlerai aujourd’hui de Brigitte Bardot. Je ne vous dirai pas, je l’espère, ce que vous savez déjà d’elle. Je ne parlerai pas de son apparence, que je laisse à votre appréciation, ni même de sa carrière de comédienne.
Non, en fait, ce que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui, c’est la fascination qu’exercent sur moi les ENREGISTREMENTS audio de Brigitte Bardot… entendre « sa » musique (j’utilise les guillemets, car Bardot ne fut ni parolière, ni compositrice, seulement interprète…).
Entre 1962 et 1982 (mais essentiellement au courant des années 60), Bardot enregistra une série de chansons aussi belles que poétiques, enrichies par des arrangements sublimes (je le pense vraiment) et des textes incroyables. Bien sûr, on sait qu’elle collabora avec Gainsbourg, mais un tandem moins connu signa aussi pour elle un certain nombre de chansons exceptionnelles... Je parle ici de Jean-Max Rivière et de Claude Bolling. Tantôt drôles, tantôt provocatrices, tantôt sensuelles, tantôt lyriques, tantôt volontairement naïves, ces chansons sont si puissantes que plusieurs d’entre elles me donnent le frisson chaque fois que je les entends !
Bande-son d’un film fantasmé, elles télescopent les rythmes du jazz, du rock, d’une pop sixties ciselée et d’une touche de chanson « à la française ». L’un des reproches que je fais à la chanson et aux chansonniers (Brel et les autres), c’est la part minimale qu’ils accordent à la musicalité. Oui, ces chansonniers classiques ont souvent des textes intéressants, mais le reste est parfois… affligeant ! Une mélodie interchangeable et banale – souvent la même d’une pièce à l’autre –, pas ou peu de soli, des orchestrations invisibles, un manque flagrant de contenu MUSICAL, en définitive… Gainsbourg l’avait compris, lui qui truffait ses disques jazz de soli et d’arrangements élégants et variés.
Voici les paroles d’Invitango. J’aurais pu en choisir d’autres… Imaginez la voix frêle de Bardot interpréter cette chanson, à la fois mutine et sensuelle :
je vous invite à l’indécence
de ce tango presque argentin
où je ferai la connaissance
de votre corps contre le mien
où vous ferez la découverte de cet exotique entretien
lorsque la musique est offerte, il faut la suivre, sachez-le bien
entrez dans mon tango, et je vous danserai, les yeux à demi-clos
perdue au milieu des reflets de la musique qui nous amène
quand les violons racontent leurs peines
nos doigts emmêlés l’un à l’autre comme les pétales d’une fleur
vous prouveront que je suis vôtre et que vous m’êtes proche de cœur
je vous dirai en espagnol les mots d’amour que je connais
et nous verrons bien qui s’affole le premier des deux sous l’effet
entrez dans mon tango, et je vous danserai, les yeux à demi-clos
perdue au milieu des reflets de la musique qui nous amène
quand les violons racontent leurs peines
je te tutoie, nous avons l’âge
de nous dire « tu » sans se connaître
et puisque le tango t’engage
pour toujours à me reconnaître
autant ne pas faire de manières
et nous mettre à nous embrasser
puisqu’on a baissé les lumières
pour ne pas nous intimider
entre dans mon amour, je t’argentinerai
jusqu’au lever du jour pour voir le pays qui te plaît
le tango seul est responsable de ce beau voyage inoubliable
les autres ont d’étranges questions
ne les écoute surtout pas
tous les prétextes leur sont bons
pour te faire déboîter le pas
de cette érotique cadence
que va-t-il nous rester plus tard ?
je sais où le tango commence
où finit-il dans cette histoire ?
de ce tango presque argentin
je vous invite à l’indécence…
***
Qu’y a-t-il à rajouter après ça ?
Tout et rien… vous avez raison. À vous d’imaginer le reste…
Non, en fait, ce que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui, c’est la fascination qu’exercent sur moi les ENREGISTREMENTS audio de Brigitte Bardot… entendre « sa » musique (j’utilise les guillemets, car Bardot ne fut ni parolière, ni compositrice, seulement interprète…).
Entre 1962 et 1982 (mais essentiellement au courant des années 60), Bardot enregistra une série de chansons aussi belles que poétiques, enrichies par des arrangements sublimes (je le pense vraiment) et des textes incroyables. Bien sûr, on sait qu’elle collabora avec Gainsbourg, mais un tandem moins connu signa aussi pour elle un certain nombre de chansons exceptionnelles... Je parle ici de Jean-Max Rivière et de Claude Bolling. Tantôt drôles, tantôt provocatrices, tantôt sensuelles, tantôt lyriques, tantôt volontairement naïves, ces chansons sont si puissantes que plusieurs d’entre elles me donnent le frisson chaque fois que je les entends !
Bande-son d’un film fantasmé, elles télescopent les rythmes du jazz, du rock, d’une pop sixties ciselée et d’une touche de chanson « à la française ». L’un des reproches que je fais à la chanson et aux chansonniers (Brel et les autres), c’est la part minimale qu’ils accordent à la musicalité. Oui, ces chansonniers classiques ont souvent des textes intéressants, mais le reste est parfois… affligeant ! Une mélodie interchangeable et banale – souvent la même d’une pièce à l’autre –, pas ou peu de soli, des orchestrations invisibles, un manque flagrant de contenu MUSICAL, en définitive… Gainsbourg l’avait compris, lui qui truffait ses disques jazz de soli et d’arrangements élégants et variés.
Voici les paroles d’Invitango. J’aurais pu en choisir d’autres… Imaginez la voix frêle de Bardot interpréter cette chanson, à la fois mutine et sensuelle :
je vous invite à l’indécence
de ce tango presque argentin
où je ferai la connaissance
de votre corps contre le mien
où vous ferez la découverte de cet exotique entretien
lorsque la musique est offerte, il faut la suivre, sachez-le bien
entrez dans mon tango, et je vous danserai, les yeux à demi-clos
perdue au milieu des reflets de la musique qui nous amène
quand les violons racontent leurs peines
nos doigts emmêlés l’un à l’autre comme les pétales d’une fleur
vous prouveront que je suis vôtre et que vous m’êtes proche de cœur
je vous dirai en espagnol les mots d’amour que je connais
et nous verrons bien qui s’affole le premier des deux sous l’effet
entrez dans mon tango, et je vous danserai, les yeux à demi-clos
perdue au milieu des reflets de la musique qui nous amène
quand les violons racontent leurs peines
je te tutoie, nous avons l’âge
de nous dire « tu » sans se connaître
et puisque le tango t’engage
pour toujours à me reconnaître
autant ne pas faire de manières
et nous mettre à nous embrasser
puisqu’on a baissé les lumières
pour ne pas nous intimider
entre dans mon amour, je t’argentinerai
jusqu’au lever du jour pour voir le pays qui te plaît
le tango seul est responsable de ce beau voyage inoubliable
les autres ont d’étranges questions
ne les écoute surtout pas
tous les prétextes leur sont bons
pour te faire déboîter le pas
de cette érotique cadence
que va-t-il nous rester plus tard ?
je sais où le tango commence
où finit-il dans cette histoire ?
de ce tango presque argentin
je vous invite à l’indécence…
***
Qu’y a-t-il à rajouter après ça ?
Tout et rien… vous avez raison. À vous d’imaginer le reste…
S'abonner à :
Messages (Atom)