29 octobre 2018

Quinze croix pour le lys rouge

Chaque nouvelle entrée de ce blogue me fait mesurer à quel point le temps passe vite, entre les obligations, le travail et la vie personnelle. Elle est loin, l'époque où je rédigeais au moins un billet par mois ! Bien sûr, le monde n'en continue pas moins de tourner...

Cela étant dit, la parution de mon plus récent titre constitue sans doute une bonne occasion pour donner quelques nouvelles à ceux et à celles qui ont la curiosité de suivre mes publications.

Quinze croix pour le lys rouge, mon dernier roman, vient tout juste de paraître chez l'éditeur La maison des viscères. Il s'agit d'un projet que j'ai imaginé voilà plus d'une dizaine d'années, dont j'avais commencé la rédaction, mais qui s'était interrompu pour diverses raisons. L'idée ne m'avait toutefois pas quitté : celle d'écrire un slasher québécois (le slasher étant ce genre très codifié, principalement vu au cinéma, dans lequel un assassin mystérieux s'attaque à un groupe de jeunes gens, souvent réunis dans un endroit isolé. Les classiques du genre sont des œuvres comme Vendredi 13, Halloween et autres Meurtres à la St-Valentin). 
J'ai voulu rendre hommage à ces souvenirs d'adolescence dans Quinze croix pour le lys rouge, roman dont l’action se déroule en 1991, lors de la nuit de la Saint-Jean-Baptiste. Le récit suit un groupe de jeunes adultes qui se réunissent dans un chalet situé à Sainte-Geneviève-de-Batiscan, en Mauricie. Comme ils n’ont guère la fibre nationaliste, le 24 juin est surtout à leurs yeux un prétexte pour faire la fête. Leur comportement attire l’attention d’un assassin revanchard qui les épie dans l’optique de punir leurs manquements à l’identité québécoise. L’individu s’en prendra à tous ceux qui ne respectent pas les valeurs propres à la Fête nationale. Chaque châtiment sera infligé à l’aide d’un objet qui symbolise le Québec, détourné à des fins meurtrières. 

J'ai décidé de réactualiser ce projet en 2013, alors que je bénéficiais d'une année sabbatique. Une première mouture fut menée à terme, version entièrement écrite dans une langue délibérément orale et populaire – d'aucuns diraient : vernaculaire. L'approche, à la fois parodique et expérimentale, situait le récit entier au deuxième degré.

Quelques années ont passé, et La maison des viscères a retenu ce texte pour publication. J'ai alors décidé de le réécrire entièrement – pas seulement quelques passages, mais bien l'intégralité du manuscrit. Même si la première version du roman demeure à mon sens valable, elle créait une distance et une intellectualisation qui pouvaient rebuter certains lecteurs, d'où mon choix de repartir à zéro. Dans la foulée, de nombreux épisodes ont été changés, ajoutés ou supprimés, et j'ai cette fois adopté un style plus neutre, tout en conservant l'oralité québécoise dans les dialogues. C'est cette version qui est parue voilà quelques jours.

Le travail avec l'éditeur fut agréable, et le livre bénéficie d'illustrations très réussies signées Filip Ivanović. Il ne me reste qu'à souhaiter que le résultat plaise à ceux et à celles qui le liront.
D'autres projets sont en cours, à propos desquels je donnerai quelques nouvelles s'ils se concrétisent. 

Merci d'être venu me rendre visite sur ce blogue !


22 janvier 2018

Quelques exemplaires de "Quand s'éteindra la dernière chandelle" sont disponibles

Au cours des derniers mois, quelques personnes m'ont contacté sur le blogue, sur Facebook ou par courriel pour se procurer un exemplaire de mon roman Quand s'éteindra la dernière chandelle. Cela coïncidait avec la suggestion de lecture faite par Pierre-Alexandre Bonin (que je remercie d'ailleurs pour ce coup de projecteur) dans un article de La Presse paru à l'occasion de l'Halloween.

Pendant un certain temps, j'ai essayé de me procurer des exemplaires sans y parvenir (je rappelle que le roman, paru en France chez Rivière Blanche, n'est pas distribué officiellement au Québec). Après diverses démarches, je viens tout juste d'en obtenir cinq exemplaires.

Cette brève entrée de blogue vise donc essentiellement à signaler la disponibilité de cette quantité limitée à ceux et à celles que l'information intéresse. Il est possible de me contacter via le blogue, via Facebook ou par courriel. Je peux poster le livre ou le remettre en mains propres lors d'événements comme le Congrès Boréal ou le prochain lancement de la revue Brins d'éternité.

D'ici là, une excellente fin de janvier !


03 janvier 2018

Quelques nouvelles pour 2018

La fin d'une année est, pour maints blogueurs, l'occasion de présenter un bilan et d'annoncer les projets qui occuperont les mois à venir. N'ayant guère animé cet antre virtuel depuis longtemps, j'ai pensé que le contexte pouvait être approprié pour le tirer de sa torpeur minérale.

Réécritures mystérieuses

Sous-titre à prendre au deuxième degré.

Cette année fut agréable à plusieurs égards. Après une session d'hiver enrichie par des groupes d'étudiants sympathiques, j'ai pris une pause d'enseignement pour l'automne 2017. C'était l'occasion de produire quelques nouveaux textes (détails à venir lorsque les parutions se concrétiseront... si cela arrive) et de retravailler de fond en comble le manuscrit d'un roman inédit en vue d'une parution pour 2018. Le travail est pratiquement terminé. J'en reparlerai quand j'en saurai davantage. J'ai également réécrit, dans l'optique d'une réédition, l'un de mes romans. Il fut publié voilà quelques années, mais desservi par une diffusion défaillante (euphémisme). Il parut en outre dans une version qui ne me satisfaisait pas vraiment. Là encore, j'en redonnerai des nouvelles à ceux et à celles que le sujet intéresse.

Séjour européen

J'ai eu le plaisir d'accompagner Ariane, grande voyageuse comme les habitués de son blogue le savent, en Europe en octobre-novembre. Habituellement, je suis confiné à Trois-Rivières pendant l'année à cause de mes obligations professionnelles, mais cette fois, mon congé d'enseignement m'a permis de partir avec Ariane pour la Suisse (Lausanne, Genève) et la France (Nantes, Paris). Ce fut l'occasion d'assister au festival Lausan'noir, consacré au polar, mais aussi aux Utopiales de Nantes (festival de science-fiction). Tables rondes, discussions, rencontres, projections de films : nous sommes revenus au Québec porteurs d'un vaste réservoir de souvenirs dans lequel nous pourrons puiser.
Parmi ces souvenirs : promenades avec Ariane (dont une visite au Père-Lachaise et dans les Catacombes de Paris), rencontres d'amis (par exemple Jonathan Reynolds et Philippe-Aubert Côté à Nantes), soupers conviviaux (merci à Jean Pettigrew et à Louise Alain de nous avoir si généreusement invités à Paris, Ariane et moi, pour un repas au cours duquel Jean et Louise nous racontèrent une multitude d'anecdotes et pendant lequel nous avons abordé des sujets dont j'ai rarement l'occasion de parler... comme le chevalier Coqdor, héros oublié de Maurice Limat).
Photo : Jonathan (au centre), Philippe-Aubert (à droite) et moi-même (à gauche) nous sommes amusés à incarner un groupe de heavy metal fictif sous l'objectif d'Ariane.

Le séjour parisien m'a permis de retrouver mon vieux camarade Christophe Bier (écrivain, éditeur, journaliste, réalisateur, acteur et bien d'autres choses encore) et de rencontrer Didier Lefèvre, rocker de choc, auteur et éditeur du fanzine Médusa. Le plus récent numéro du zine venait d'ailleurs de paraître, un numéro des plus impressionnants, tout en couleurs, qui contient un dossier monstre (56 pages) sur les clowns dans le cinéma fantastique et d'épouvante, mais également des articles, entrevues et chroniques passionnantes à découvrir. Merci à l'ami Didier de faire exister cette publication essentielle pour les amateurs de cinéma "différent".
  Petites épouvantes

L'automne a aussi marqué la parution du collectif Horrificorama, recueil de nouvelles dont la particularité, presque pédagogique, consiste à regrouper quinze auteurs qui illustrent à leur façon autant de sous-genres de l'horreur. Si "l'horreur" annoncée n'est pas forcément au rendez-vous dans chacune des histoires, ce livre agréable à découvrir contient plusieurs excellents récits.
L'année 2017 fut fertile en lectures, en découvertes cinématographiques ou musicales. Je me suis promis de ne pas rédiger un billet interminable, aussi n'entrerai-je pas dans les détails, mais je ne saurais trop redire à quel point la vie ne serait pas la même sans ces formes d'art... et les autres.

Mais encore ?

Pour l'année à venir, je reprendrai le manuscrit compliqué d'un long roman laissé en plan voilà déjà trois ans. J'espère pouvoir le terminer, mais - même pendant une année sabbatique - l'écriture est souvent du temps volé, voire du temps arraché. Si on ajoute à cela la perspective de devoir démarcher pour trouver preneur dans un contexte socioéconomique difficile (air connu), il faut savoir se motiver. Après vingt ans de déboires semblables, ce n'est plus aussi évident. Merci à Ariane pour ses encouragements et son soutien jour après jour.
Photo : L'une des aventures du chevalier Coqdor. Le très beau titre nous rappelle que Limat était un poète à sa façon.

Bonne année 2018 !