Avec le printemps revient la traditionnelle (l'inévitable, penserez-vous peut-être) exploration annuelle du Marché aux puces de Shawinigan. Vous croyiez y échapper ? NON ! La bâtisse, toujours debout, recèle encore d'étonnants objets dont l'existence est toujours un défi aux règles de la logique.
Bien sûr, pour ces raisons, il nous était impossible de passer outre cet appel des sirènes (décaties), ce que cet éloquent photo-reportage saura prouver hors de tout doute.
Commençons la visite guidée en découvrant l'aspect extérieur de la Bête. Pour un observateur peu attentif, le bâtiment ne présente pas de changements notables. Cependant... Les lettres décolorées et rongées par le temps (tels les zombies du film italien Le manoir de la terreur, dans lequel un personnage formule ce jugement au sujet des morts-vivants qui peuplent le manoir titulaire) nous rappellent toutefois, comme l'eut fait Baudelaire, que "le gouffre a toujours soif" et que "la clepsydre se vide".
On notera aussi que fréquenter le marché aux puces, c'est accepter de côtoyer une masse réfractaire à l'autorité, comme en témoignent ces véhicules placidement stationnés sous l'affiche... "Défense de stationner le long de la bâtisse".
Et pire...
Heureusement, Hulk intervient:
Mais l'amour était du voyage, ce qui calma les ondes gamma dont notre verdâtre héros tire ses pouvoirs, comme l'atteste cette bande dessinée "Ciné Vision" supposément destinée à un public adulte...!
Assumons-nous et photographions des chats et de la vaisselle (un passe-temps indémodable). On appréciera au passage l'air du matou totémique.
Fait intéressant, nous nous sommes amusés à comparer ces photos à celles prises deux ans auparavant, afin de mesurer scientifiquement l'influence du temps sur la disposition spatiale des kiosques...
Le pot vert a été vendu ! À Hulk ? Et la bouilloire a-t-elle arrosé les fleurs du chat totémique ?
Après la théorie du temps, voici venir la théorie du chaos, adéquatement illustrée dans la photo qui suit (bonne chance à celui qui réussit à extirper le tricycle...) :
Sans oublier les inquiétants sacs à surprises... Qui sait ce qu'ils recèlent? Anecdote : le collègue de bureau de Frédérick (qui lit ce blogue, en plus !) lui en avait offert un en cadeau... Frédérick préfère ne pas en dévoiler le contenu, qui dépassait l'entendement humain.
Un peu de grâce, visite du musée.
Un rocher prestigieux et rébarbatif :
Une dame également prestigieuse, entourée d'abat-jours renversés (c'est donc ça, l'origine de son mystérieux sourire macramé).
Deux ans plus tôt, elle était accompagnée d'oeuvres qui ont maintenant trouvé le confort d'un foyer pour s'épanouir. Hélas, la Joconde n'aura pas connu cet heureux sort, d'où la lueur dépitée qui brille au fond de ses prunelles.
Cet ananas saura attirer les commentaires de vos invités...
Et que dire de ce... chapeau ?
Terreur, le clown maléfique est encore là, guettant, année après année l'allée centrale... On évoque parfois le sort des malheureux kiosquiers disparus après être demeurés seuls en sa présence, une fois le marché aux puces fermé.
Version 2008... remarquez l'évolution lovecraftienne : après avoir émergé de l'arrière-scène, il n'est maintenant retenu que par quelques dérisoires bouteilles... L'an prochain, LE CLOWN SERA LIBRE !!!
Attention, excellent disque :
6 commentaires:
Ah, j'aperçois une remarquable nature morte paysagère, le Rocher éponyme de (la) Grand-Mère, un must pour tout Mauricien. Achetez-la et offrez-la au Mauricien honoraire qu'est Joël, tiens! :O)
Sans oublier de lui offrir... le clown !
Ça fait longtemps que j'ai pas autant ri!
Joël (le Mauricien honoraire mentionné par Daniel)
(au fait, pourquoi "honoraire". J'habite en Mauricie. Enfin, il me semble.)
C'est drôle. Merci du partage
merci du partage .
Merci à vous pour ce mot d'encouragement.
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