À quelques reprises, j'ai eu l'occasion de parler de l'écrivain/cinéaste français Mario Mercier sur ce blogue. Bien qu'il n'ait seulement pu réaliser que deux longs-métrages (La Papesse et La Goulve), Mercier a imposé sa "griffe" unique sur ces films qui étaient qualifiés à l'époque de "witch cinema", une manière de les différencier des films fantastiques qui envisageaient le genre de façon plus classique, alors qu'il s'agissait d'un mode de vie ou de conscience pour Mercier.
Ses romans, tout aussi étonnants, sont à découvrir. Sur le site de l'auteur, on apprend que plusieurs d'entre eux sont scandaleusement inédits. C'est dit : si d'aventure je me lance un jour dans l'édition, je me promets d'essayer de les publier.
Entre-temps, l'un des comédiens de La Goulve partage avec nous ses souvenirs du tournage de ce film ésotérique. Je le remercie d'avoir bien voulu me donner ses impressions...
"Je suis l'acteur principal enfant, et une erreur avait été faite sur mon nom qui est "MANUEL NAVE" et non "Novo".
Je vous relate les quelques souvenirs qui me restent à l'heure actuelle, mais peut-être en aurai- je plus après avoir visionné le film. Dans ce cas, je vous les ferai parvenir ultérieurement.
J'étais en train de jouer dans le caniveau avec mes petites voitures lorsque j' ai été repéré par l'équipe du tournage. À cette époque, j'avais 10 ans. Après accord parental, j'ai tourné 3 ou 4 jours . Je jouais le rôle de l'acteur principal pendant son enfance.
De nombreux villageois ont participé au tournage en tant que figurants.Je me souviens qu'il nous arrivait, le soir, d' aller au cimetière pour attraper les tarantes (nom du midi = geiko) sur les pierres tombales.
Dans le jardin de la maison, il y avait un bassin qui servait de lavoir pour le linge, dans lequel il y avait une multitude de serpents, que j'ai ensuite revus autour du cou des actrices.
Il y avait une scène où j'étais assis ou accroupi dans une pièce, je jouais avec une balle et je devais pleurer.
Des scènes se passaient dans le centre du village, où je courais dans les escaliers, poursuivi par des jeunes qui me jetaient des cailloux.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir rencontré Mario Mercier, il a dû arriver plus tard sur le tournage.
Chaque jour, nous mangions avec l'équipe de tournage au restaurant sur la place du village.
À ce jour, les souvenirs restent flous, il y a plus de 35 ans de ça !
Par contre, si d' autres me revenaient après ... je vous le ferai savoir."
Merci, Manuel !
Vous trouverez aussi sur ce blogue mes impressions au sujet de La Goulve.
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
4 commentaires:
Voilà qui fait rejaillir en ma mémoire le souvenir de notre rencontre avec Mario Mercier, au Café de Flore... Je revois Mercier pestant contre le serveur qui ne daignait pas répondre à son appel pour tirer une photo immortalisant l'événement... Et le chanteur Carlos, à la table de gauche... Surréaliste !...
En effet ! Je n'oublierai jamais cette scène !
Je l'ai racontée partiellement dans l'article que j'ai publié sur Mercier dans TRASH TIMES (tu l'avais lu, je crois). C'était pittoresque !
Bonjour , j'étais sur ce tournage à Bar sur Loup , place du lavoir, au lac de Torrent , Gourdon et Caussol et voyageant beaucoup , je n' ai pas eu le plaisir de voir ce film , mais peut être n' est' il pas trop tard , je suis très intéressé .
c' est un bon souvenir ,
Publier un commentaire