Mes lectures du moment se sont portées vers Gaston Leroux, un maître du roman étrange qu'on a tendance à oublier. Leroux parsemait ses textes de phrases en italique qui, si elles pouvaient être lues au premier degré, donnaient une étrange coloration à ses romans. Pleinement conscient de leur valeur onirique et de leur bizarrerie intrinsèque, il les semait tout au long de ses romans en attirant l'attention sur elles par le recours aux italiques. En les colligeant, on aboutit à de très curieux vers dont la poésie insolite n'a pas fini de chatoyer.
Cette année, c'est un classique de Leroux que je lis, Le Fantôme de l'opéra, l'une de ces oeuvres que tout le monde connaît sans l'avoir lue. Leroux fut souvent trahi au cinéma (je pense à la récente adaptation du Mystère de la chambre jaune : un blasphème, rien de moins !). Aucun film, aucun musical n'a réussi à rendre le style très curieux de ce livre. On retrouve une bonhomie très particulière, propre à l'auteur, de même qu'un humour décalé dans la narration. Son fantôme entretient aussi une correspondance assez originale avec les directeurs de l'opéra. Beaucoup moins unidimensionnel que l'amoureux défiguré qu'on connaît, il est, ici, assez surprenant... mais, bien sûr, il ne fallait pas s'attendre à moins de la part de Leroux, que beaucoup d'auteurs lettrés ont salué, notamment Cocteau qui préfaça jadis Le Mystère de la chambre jaune de façon admirative...
Cette année, c'est un classique de Leroux que je lis, Le Fantôme de l'opéra, l'une de ces oeuvres que tout le monde connaît sans l'avoir lue. Leroux fut souvent trahi au cinéma (je pense à la récente adaptation du Mystère de la chambre jaune : un blasphème, rien de moins !). Aucun film, aucun musical n'a réussi à rendre le style très curieux de ce livre. On retrouve une bonhomie très particulière, propre à l'auteur, de même qu'un humour décalé dans la narration. Son fantôme entretient aussi une correspondance assez originale avec les directeurs de l'opéra. Beaucoup moins unidimensionnel que l'amoureux défiguré qu'on connaît, il est, ici, assez surprenant... mais, bien sûr, il ne fallait pas s'attendre à moins de la part de Leroux, que beaucoup d'auteurs lettrés ont salué, notamment Cocteau qui préfaça jadis Le Mystère de la chambre jaune de façon admirative...
Je vous laisse aux portes du paradis, que j'ai photographiées récemment, lors d'un safari-photo voué aux manifestations québécoises de l'americana (les autres photos qui agrémentent ce texte furent prises la même journée).
6 commentaires:
Félicitations! ça te fait combien de livres en 2008?
Bravo pour ton contrat!
Quant à Leroux j'avoue que je n'ai pas beaucoup lu excepté un Chéri Bibi génial et La poupée sanglante que j'avais beaucoup aimé mais dont je n'ai plus aucun souvenir précis; faut que je m'achète une mémoire au lieu d'acheter des tonnes de livres...
M. : 4 livres. Merci pour les félicitations, et bravo à toi pour ta parution à venir en 2009.
Losfeld : merci. Il semble que l'un des Leroux les plus étonnants soit LA REINE DU SABBAT, un livre au sujet duquel Rollin disait qu'en le lisant, on avait l'impression de devenir fou ! LA POUPÉE SANGLANTE est aussi très coté. Pour ma part, je fus surpris par LA DOUBLE VIE DE THÉOPHRASTE LONGUET, un livre très surprenant dont il est absolument im-pos-sible de prédire le déroulement.
Au sujet de ce que tu m'écrivais sur le livre de Jean-Pierre Jackson, je suis très content pour toi... Ça doit être quelque chose, ce livre.
La reine du sabbat (edité par... Losfeld d'ailleurs) fait partie de mes prochaines lectures. je note les autres références...
Quant au JP Jackson, un petit post devrait arriver bientôt.
J'ai entendu dire que la Veuve Noire passait au grand format.... c'est vrai??
En toute simplicité : j'aimerais te répondre, mais je suis un peu "pris", puisque aucune annonce officielle n'a été faite en ce sens...
Si c'est le cas, la prod. d'automne de LA VEUVE NOIRE permettra de le confirmer très bientôt.
Publier un commentaire