13 août 2007

Alexis Klimov et le fantastique


En 1998 ou 1999, mon ami Martin Bellefeuille et moi avons décidé d'aller rencontrer Alexis Klimov afin de l'interviewer au sujet de son rapport avec la littérature fantastique. L'article en question devait paraître dans la revue IMAGINE... Ce périodique a toutefois cessé de paraître avant que ce texte puisse y figurer. Je vous l'offre donc en exclusivité.

Entretien avec Alexis Klimov
Martin Bellefeuille et Frédérick Durand

Alexis Klimov est né à Liège en 1937 de parents d'origine russe. Après des études en philosophie et en lettres à l'université de Liège, il a fondé le cercle de philosophie de Trois-Rivières en 1965. Co-directeur de la revue Le beffroi, il fut membre du c.a. du centre québécois du PEN Club international. D'abord professeur au Centre des Études Universitaires, il a enseigné à titre de professeur de philosophie à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Il collabora aussi à de nombreuses revues littéraires et rédigea de nombreux livres parmi lesquels nous pouvons citer "Éloge de l'homme inutile", "De l'abîme", "Terrorisme et beauté".
Une entrevue avec Alexis Klimov nous a paru du plus grand intérêt, autant par l'ampleur philosophique de la pensée de cet homme, chez qui les vues littéraires et philosophiques sont étroitement liées, que par la passion qu'il a su faire éclore chez des générations d'étudiants. Souhaitons que l'entrevue qui suit aide à connaître la pensée originale d'un philosophe québécois encore beaucoup trop méconnu chez ses contemporains. Alexis Klimov est décédé le 5 février 2006.


imagine...: Vous êtes d'origine russe et vous avez vécu de nombreuses années en Belgique avant de vous établir au Québec. Pouvez-vous distinguer les traits caractéristiques que chacune de ces cultures entretient avec le fantastique ?

A. K. : Je crois que les traits en général sont plutôt universels ;­ tout dépend sous quel angle on les aborde. Le fantastique en Belgique est assez extraordinaire parce qu'on est toujours très près de la réalité, et en même temps, le passage s'effectue avec une rapidité stupéfiante dans d'autres dimensions de l'être, mystérieuses et énigmatiques. Je pense ici au génie de Jean Ray dont tout jeune je dévorais déjà les Contes du whisky. Admiration également pour Thomas Owen et pour un écrivain moins connu, pourtant l'un des plus grands du 20e siècle, Michel de Ghelderode, qui a écrit des pièces de théâtre et des récits étonnants. J'ai également, très jeune, dévoré les romans dits gothiques d'Ann Radcliffe, même si, plus tard, j'ai été déçu par la fin de ses romans, je veux dire par la dernière partie de ses romans. Elle avait du génie mais elle a succombé aux pressions puritaines de son milieu et de son temps, où il fallait tout expliquer rationnellement. Et c'est bien dommage.
imagine... : Pouvons-nous dès à présent établir un lien entre la philosophie, puisque vous êtes philosophe, et le fantastique ?

A. K. : En fait, ce qui est extraordinaire avec le fantastique, c'est qu'il nous arrache à la banalité du quotidien. Les grands penseurs russes (je ne parle pas ici des marxistes qui ont tout sacrifié à une idéologie barbare) ont considéré que ce monde du quotidien dans lequel nous vivons ou vivotons, c'est l'enfer. Nous sommes en enfer. Et pour sortir de cet enfer, il faut sortir du quotidien. Dans ce contexte, je crois que le fantastique s'ouvre comme une voie royale pour échapper à la banalité de l'existence. Plus l'homme est prisonnier du quotidien et plus il est misérable. Pourquoi y a-t-il tant de gens névrosés, frappés par des maladies mentales ? Parce que souvent, ils n'arrivent pas à sortir du quotidien, parce qu'ils sont prisonniers d'évidences telles que 2 et 2 font 4. C'est quand même, ne l'oublions pas, un des plus grands écrivains de la littérature universelle, Dostoïevski, qui dit : " 2 et 2 font 4 est un principe de mort ". Seul le fantastique peut nous faire accepter le fait que 2 et 2 fassent 5. Et c'est pourquoi je crains ceux qui, dans leur enfance, n'ont pas eu cette merveilleuse nourriture que tout enfant devrait recevoir avec le lait du sein maternel ; celle qui provient d'un monde féerique, d'un monde de contes et de légendes. Vous savez, il ne faut pas oublier que le mot légende dérive d'un gérondif du bas latin legenda, c'est-à-dire, " les choses qui doivent être lues". C'est pourquoi je crois que ceux qui, dans leur enfance, ont eu la chance d'être nourris par des contes et des légendes, ont pu découvrir le miroir du merveilleux, possèdent le remède secret pour éviter de tomber dans les pièges de la quotidienneté.
J'y reviens : le quotidien c'est l'enfer, c'est la mort. Je pense que la richesse de l'imagination est un signe de profonde intelligence ; tous les êtres profondément intelligents que j'ai rencontrés étaient des êtres chez qui l'imagination occupait une part royale de leur psychisme. Le rationalisme ne sert souvent qu'à renforcer des évidences ; il fait son nid avec des tautologies et cela n'amène aucune connaissance réelle. L'homme ne pénètre dans le domaine de la connaissance que dans la mesure où il est capable de prendre une distance avec la réalité dans laquelle il baigne, dans laquelle il existe. Or la magie du fantastique est qu'elle nous aide à passer du statut d'être existant à celui d'être vivant. Dans ma vie, j'ai toujours considéré que ce qui relève du fantastique, du merveilleux, est extrêmement important. Pourquoi est-ce que c'est si enrichissant de regarder un bon film fantastique, de lire une bonne nouvelle de fantôme ? Eh bien parce que ces oeuvres, lorsqu'elles sont signées par de grands explorateurs de l'inconnu, de l'innommable, comme le dit Thomas Owen, nous font entrer dans les profondeurs de l'être humain, là où la vie devient de plus en plus intense.
imagine... : Quels sont les textes de littérature fantastique qui vous ont le plus marqué ?

A. K. : C'est là une question bien difficile, mais disons que le fantastique issu du romantisme allemand m'a toujours marqué. J'ai lu les œuvres complètes de Hoffmann, d'Achim d'Arnim, qui fut redécouvert chez nous grâce à André Breton. Par ailleurs, je pense à un livre extraordinaire, Le moine de Lewis, qui a été adapté en français par Antonin Artaud. Il y a également Horace Walpole et Sheridan le Fanu, sans oublier Charles Nodier, Théophile Gautier, Villiers de l'Isle-Adam, qui ont laissé des récits extraordinaires. Mais on peut dire que Jean Ray occupe vraiment une place privilégiée parmi tous ces auteurs car lorsqu'on a vécu en Belgique, on sent qu'il décrit très bien ces petites villes souvent perdues dans le brouillard pesant de la côte des Flandres... Il me faut également citer Breton et les surréalistes que j'ai découverts très jeune alors que mes parents m'avaient conduit à un festival du film surréaliste dont je suis sorti absolument fasciné.
Le fantastique c'est finalement peut-être le meilleur moyen de pénétrer en métaphysique. Il ne faut pas confondre métaphysique et fantastique, mais le fait de se rendre compte que, par le fantastique, l'on peut quitter cette réalité spatio-temporelle dans laquelle nous sommes emprisonnés, c'est découvrir, à l'instar des gnostiques, ce qui caractérise toute démarche métaphysique authentique. Les constructions abstraites de certains philosophes qui s'imaginent qu'ils font de la métaphysique parce qu'ils ont érigé un système où tout à l'air de se tenir alors que rien ne se tient, n'aident certainement pas à vivre. Ne m'intéresse que cette métaphysique vécue par les grands aventuriers de l'esprit, à commencer par Platon, pour nous en tenir à la tradition occidentale. Or, loin d'éliminer le fantastique, cette tradition lui conserve au contraire une place prépondérante : que l'on prenne la peine, par exemple, de lire ou de relire les philosophes de la renaissance.

imagine... : Selon ce que vous venez de dire, le fantastique occupe donc une place importante dans notre univers, comment expliquez-vous alors qu'il soit habituellement considéré comme le parent pauvre de la littérature ?

A. K. : Je ne m'explique absolument pas cela parce que, enfin, nombre d'entre les plus grands écrivains ont consacré une partie non négligeable de leur oeuvre au fantastique. J'ai parlé tout à l'heure de Villiers de l'Isle-Adam. J'aurais pu aussi parler de Barbey d'Aurevilly, de Kafka qui nous amène au cœur du fantastique et chez les Américains, d'Edgar Poe dont on ne peut pas dire qu'il soit un auteur mineur. Que d'enthousiasme son œuvre n'a-t-elle pas suscitée chez un génie comme Baudelaire ! Je crois que cette méconnaissance est due au fait qu'on ne prend pas la peine de lire les textes. Nous parlons de littérature, mais nous pourrions aussi parler de l'art où le fantastique est omniprésent. Que de grands noms s'imposent à nous : Bosch, Mathias Grunewald, Pierre Brueghel, Giuseppe Arcimboldo, Antoine Wiertz, Gustave Moreau, Félicien Rops, James Ensor, Paul Delvaux, René Magritte.
imagine... : Peut-on dire en ce sens qu'un média est plus adapté qu'un autre pour exprimer le fantastique ?

A. K. : Ah non, pour moi, c'est un faux problème, je ne pourrai jamais dire ça, je crois que ça ne se pose vraiment pas. À la limite, j'ai horreur de ce genre de question. On baigne dans l'absurde. Le fantastique peut apparaître et se développer à travers la peinture, l'architecture, la musique, le cinéma, la littérature sous toutes leurs formes. On ne peut vraiment pas le limiter, il est là depuis que l'homme a compris que la réalité est extrêmement énigmatique. Ce qui me frappe, ce sont les grandes causes de la désespérance qui règne un peu partout. Pourquoi ? Parce que les gens ont perdu le sens de l'imaginaire, en partie à cause d'un rationalisme outrancier. Il y a quelques années j'ai participé à une expédition archéologique en Haute Mauricie. Quelques Indiens nous accompagnaient. Ils nous regardaient comme des êtres dégénérés parce que nous ramassions des fragments de poteries et des pointes de flèches au lieu de chasser et de pêcher. Le dernier jour de notre expédition, nous devions encore examiner certains sites potentiels au bord du lac Nemiskachi. Le vent s'est levé sur ce lac de 30 km de long. J'étais seul avec un Indien sur un canot, qui me demande si je sais chasser. Il me montre au loin un huard en me tendant sa carabine : une .22 long riffle. Grâce au Grand Manitou, j'ai tué le huard du premier coup. Mon compagnon m'a alors demandé si je connaissais la légende se rapportant au collier que le huard porte autour du cou. J'ai écouté et j'ai enchaîné avec des légendes qui ont nourri mon enfance en Wallonie. Nous avons ainsi parlé de ce merveilleux légendaire que nous connaissions.
Deux jours plus tard, un dimanche, à la réserve de Manouane, notre petit groupe décide d'assister à la messe, messe déplorable par ailleurs, l'aumônier ne cessant de professer une petite morale aux Indiens présents. C'était vraiment triste de voir cet homme faire de la morale de très bas étage. Après cette messe, je lui ai demandé si les Indiens avaient gardé quelque chose des trésors légendaires qu'on leur attribuait. L'aumônier a été catégorique : rien, ils n'ont rien conservé, ces abrutis détruits par l'alcool. Mon indignation était d'autant plus forte que je venais d'avoir un saisissant démenti. Les Indiens ne voulaient pas livrer leur âme à un imbécile dont l'esprit est inversement proportionnel à la longueur de sa soutane. Et ce refus les maintenait dans la dignité, les aidait à vivre. En eux, ils portent un monde extraordinaire, à proprement parler fantastique, et cela les aide à surmonter les épreuves qu'ils ne cessent de subir.
imagine... : Peut-on dire que le fantastique ne concerne que notre imaginaire et notre esprit ou bien se manifeste-t-il aussi dans notre réalité ?

A. K. : Nous entrons là dans un domaine très délicat. Car ce qui touche au domaine du fantastique dans la réalité échappe toujours à toutes les preuves. Quant à nous, nous recherchons toujours des preuves. Au lieu d'aller voir et de vivre certaines expériences qui nous laissent totalement dépourvus de réactions lorsque nous essayons de les interpréter rationnellement. Si on prenait la peine de les vivre en se disant, bon, je ne comprends pas, je crois que nous comprendrions que la réalité est souvent loin de se ramener à ce que nous appelons la réalité. Mon ami Négovan Rajic a parlé du " surréalisme réel " et je pense qu'il a tout à fait raison. Il y a des choses qui dépassent tellement ce que nous prenons pour être le réel, qui dépassent tellement l'entendement que nous ne pouvons ni les connaître ni même les approcher rationnellement. Je ne prendrai qu'un exemple très simple. Depuis de nombreuses années, je supplie toutes les personnes que je connais de ne pas se livrer à des expériences basées sur l'hypnose, parce qu'on n'en connaît rien. On peut constater le fait, on peut facilement plonger quelqu'un en état d'hypnose. On ne sait jamais ce qui se déroule vraiment. Aucune explication. On peut seulement dire comment faire, pratiquer et constater l'expérience, ce qui est à la portée du premier imbécile venu. Mais que se passe-t-il réellement ? On est dans l'inconnu et nous avons terriblement peur de faire ce constat. À mon sens, c'est à partir de ce genre de constatation que l'on fait ses premiers pas en philosophie : découvrir que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, que nous vivons dans un monde essentiellement inconnu, que nous ne regardons qu'avec répugnance l'univers, l'immensité cosmique, ne voulant pas vivre cette expérience terrifiante décrite par Pascal en termes inoubliables : " le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie ". On ne regarde ni le ciel ni la terre, on se contente d'une existence médiocre que l'on a peur de fuir. Ce qui, de nos jours, est assez révélateur c'est ce cinéma fantastique qui est devenu terrifiant, d'une violence inouïe, mais on dirait que l'emprise du quotidien est tellement forte que s'il n'y a pas cette violence, les gens ont l'impression qu'ils n'arrivent plus à se libérer de la banalité, de la médiocrité qui les étouffe.
imagine... : Et que pensez-vous de ce cinéma qui considère la violence au second degré, qui la traite avec distanciation comme si elle était drôle ?

A. K. : Je ne sais pas. Pour moi, cette distanciation n'a guère de sens. Elle n'est là que pour arrondir les angles, c'est tout. Mais ça ne change rien au fait. Premier degré, second ou dixième degré, je crois que cela n'existe que chez des gens - analystes, critiques, professeurs, etc. - qui écrivent des théories à partir ou sur les films. Mais quelles normes peut-on établir, surtout, lorsqu'on se trouve aux prises avec la violence ? Une violence qui est au second ou au troisième degré pour vous, peut l'être au premier pour moi. Tout dépend de l'expérience subjective de chacun. C'est pourquoi je me méfie de ces étiquettes. Je préfère ne pas les utiliser.
imagine... : Y a-t-il des thèmes ou des figures du fantastique qui vous ont plus particulièrement marqué ? Le double, le vampire, etc. ?

A. K. : Oh oui, certainement. Il y a un thème qui m'a particulièrement frappé, c'est celui du golem. Avec Meyrink, principalement. Si un jour je me mets à écrire des textes purement littéraires, je voudrais pouvoir écrire comme Meyrink. Il me fascine. C'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai découvert cette ville absolument magique, Prague. Il y a chez Meyrink tout un ésotérisme qui n'a rien d'un ésotérisme de pacotille. Outre le thème du golem, il y a celui du vampire, thème extraordinaire qui transporte au plus profond de notre imagination toute une dimension mystérieuse de la sexualité qui s'en retrouve étrangement transcendée. On pourrait s'arrêter longtemps ici pour développer cette affirmation, mais je n'en ai pas l'intention. Il faudrait aussi parler du thème de la métamorphose cher à Kafka, de ces récits qui concernent un univers peuplé de fantômes, de monstres, etc. Pour en revenir à ce fantastique qui se manifeste dans la réalité, je connais un peintre qui un jour fut invité chez des gens fort riches dans un somptueux hôtel particulier. La réception avait lieu dans un salon situé au premier étage. Pour y arriver, il fallait emprunter un escalier monumental. Au milieu, un palier et là, dans un renforcement servant de place d'honneur, il y avait un immense portrait. Le peintre en question s'arrête devant le tableau vraiment impressionnant, et il est alors pris d'un malaise indicible, terrible. Au point que, incapable de rester, il doit s'éloigner précipitamment. Incapable de rester. Le maître de maison lui avoue alors que le portrait était celui d'un membre de sa famille décédé, exécuté par un spirite. Ce que mon peintre, évidemment, ne pouvait ni savoir ni deviner.
imagine... : Est-ce que vous constatez l'émergence d'un fantastique important au Québec ou la possibilité d'une émergence ?

A. K. : Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir émergence d'une littérature fantastique au Québec. Votre revue, imagine, en est déjà la preuve. Ce qui vicie bien des choses ici, c'est l'emprise de certaines " chapelles " sur des maisons d'édition, sur les médias. À cause d'elles, la littérature continue à dormir dans des tiroirs. La littérature québécoise dont on parle ne rend pas hommage à la véritable littérature québécoise. Cette dernière existe, mais pour protéger certains intérêts, elle est laissée dans l'ombre. Que de blocages pour des raisons souvent inavouables. Je connais notamment une maison d'édition qui se spécialise dans la poésie et qui, pendant des années, a refusé de publier des poèmes écrits par des femmes ! C'est inacceptable, c'est scandaleux, c'est révoltant ! Mais ces choses là existent et un jour - proche je l'espère - on découvrira que la littérature d'ici ne se ramène pas à du Gaston Miron (quelle que soit la sympathie que l'on puisse éprouver pour l'homme) ou à du Michel Tremblay. Par ailleurs, le contexte, ici, qui rappelle étrangement celui de la Russie, peut favoriser non seulement l'émergence mais encore l'affirmation d'une littérature fantastique de première valeur.
imagine... : Nous avons beaucoup parlé du fantastique du 19e siècle, mais qu'en est-il de celui du 20e ?

A. K. : C'est peut-être parce qu'il m'est moins familier que celui du 19e et des siècles précédents. (S'adressant à Martin Bellefeuille :) Je sais que vous aimez beaucoup Lovecraft. Malheureusement, nous n'en avons pas parlé. Nous aurions pu nous attarder à Tolkien que j'ai lu, que dis-je, que j'ai dévoré ! Une fois entré dans son univers on ne peut plus le lâcher. En fait, j'ai l'impression qu'on a effectué au 20e siècle, et je termine là-dessus, un virage littéraire vers un genre qui, bien qu'il s'en rapproche n'est pas, à proprement parler, du fantastique : la science-fiction. Mais cela appelle un long développement.

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Magnifique et plein de phrases qui frappent l'esprit. Je connait seulement vaguement le nom de Klimov, mais ses références m'interpellent. Je suis loin m'avoir tout lu, connaissant surtout Jean Ray, mais l'ensemble des propos de Klimov est fascinant. Et j'adore les couvertures de l'ancienne collection Marabout ! Merci de partager cette belle entrevue.

Frédérick a dit...

Merci du commentaire chaleureux.

Oui, en relisant l'entrevue, j'ai été aussi frappé par beaucoup de phrases, auxquelles j'ai pas mal réfléchi ces temps-ci.

J'ai bien sûr choisi les pages couvertures parce que j'aime beaucoup l'esthétique de cette collection.

Content que tu aies apprécié.

Patrick a dit...

Lecture enrichissante. Je ne connais aucunement le bonhomme, mais il est bien vrai qu'il porte à réflexion avec ses paroles. Ça donne le goût d'en savoir plus.

Frédérick a dit...

Il fut mon prof de philosophie à l'université (bacc.). C'était, en effet, un homme très particulier, qui avait élaboré lui-même sa propre philosophie de l'existence et qui était plus ouvert que beaucoup d'autres profs, en témoigne notamment la manière dont il abordait les "mauvais genres", sans être condescendant ou les classer parmi les infréquentables.