Assez impressionné par le fait de vivre à tâtons dans le monde occulte que dépeignait Régimbald, un monde de meurtres, de folie et d'apocalypse imminente, j'avais assisté à une conférence (donnée à la Maison de la Culture, qui s'appelait, à l'époque, le centre culturel) du religieux en question. Pendant 120 minutes, il avait projeté des pochettes d'albums sur écran géant, analysant les sous-entendus diaboliques de groupes assez inoffensifs qui, dans sa vision, prenaient des allures infernales. Que penserait-il aujourd'hui, s'il avait vécu assez longtemps pour connaître les groupes de metal norvégiens, autrement plus extrêmes et explicites que ce qu'il dénonçait (généralement à tort) comme un propagande masquée à la solde du diable !
Régimbald n'était pas le seul à combattre. Il existait aussi un petit livre assez pittoresque (Alain Lamothe, La musique rock : divertissement ou medium, Éditions Recherches, 1983) selon lequel le diable était partout. On dénonçait notamment le groupe québécois DANGER à cause des paroles suivantes, jugées inadmissibles : "Prends ta chance du côté de la démence"...
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Et un blogue qui l'attaque.
Source de la photo de Danger : le bloque psyquébélique.