07 mars 2008

Étrange, étrange marché aux puces...

Je l'ai déjà dit : j'aime bien les marché aux puces pour les étonnantes découvertes qu'on peut y faire. Il faut, bien sûr, être quelque peu fasciné par la culture kitsch pour y trouver son compte, mais, adepte ou non, on trouve là des objets qu'il serait impensable d'espérer trouver ailleurs...

Pour vous le prouver, j'ai rapporté ces quelques preuves (en tout temps, vous pouvez agrandir la photo en cliquant sur l'image) :

Tout d'abord, l'étrange panneau qu'on trouve en entrant :Je défie quiconque de comprendre le sens des modifications qui ont été apportées à l'inscription d'origine.

On a aussi le culte de la relique, comme en témoignent ces quelques photos de bouteilles vides à vendre (excusez le photographe pour leur aspect flou, il était difficile de prendre ces photos, car on me couvait constamment de regards suspicieux). Ces bouteilles "vintage", tout d'abord, n'ont rien perdu de leur silhouette trappue :Ici, plus grave, on trouve une bière "dow" au sujet de laquelle le site web EXPLORATION URBAINE nous révèle : "La Dow fut jusque dans le milieu des années 1960 LA bière au Québec, la plus vendue. Si populaire qu'avec ses quelques variétés la Dow était plus vendue que Molson et Labatt ensemble. En 1966 les ventes de Dow subiront un énorme coup de poignard alors que 16 hommes de la ville de Québec meurent l'un après l'autre des suites d'une grande consommation de bière. Il sera démontré qu'ils sont morts d'une maladie cardiaque et qu'ils étaient tous de grands buveurs de Dow. [...] La compagnie décida de rappeler toute la bière produite et de la jeter dans le fleuve. Au lieu d'avoir un effet rassurant, la campagne de rappel sonna la fin d'une époque: la brasserie ne réussira jamais à regagner la confiance du public. Quelques mois après la campagne de rappel, le Dr.Yves Morin de l'institut de cardiologie de Québec démontra que plusieurs brasseries dont Dow utilisaient des sels de cobalt pour augmenter le collet de mousse de la bière. Ce sont ces sels de cobalt qui auraient été responsables de la mort des 16 hommes. L'usage de tels additifs fut interdit et aucun autre cas n'est survenu depuis."
Les stands sont souvent aussi poussiéreux qu'hétéroclites. Cette photo est assez révélatrice. En l'examinant attentivement, on remarque un "portrait de clown" plus ou moins maléfique (selon votre perception), des boîtes remplies de vis (à droite), des sculptures sur bois, un pichet en plastique jaune, un seau, des bouteilles de boisson gazeuse, un dessin encadré qui représente une femme dans sa cuisine, une photo de champions canadiens, un vieux modèle de radio. Un point à qui trouve le lien...Aucun marché aux puces qui se respecte ne saurait être complet sans la présence d'Elvis Presley. On remarque ici un calendrier avec le "King" période "armée". Derrière, on distingue aussi un autre cadre de Presley. Plus bas, deux photos (floues) de la même plaque d'immatriculation Elvis...

Parmi les objets qui laissent perplexe, ce livre et ces "jouets" qu'on n'oserait pas offrir à ses enfants :
La religion n'est pas en reste, comme le démontrent ces deux objets :
On viendra ensuite s'étonner que les églises se vident... J'ai aussi trouvé là-bas la plus ahurissante collection de disques vyniles qu'on puisse imaginer. En voici un échantillon :












J'allais presque oublier ce livre : La faune qui peuple les lieux est aussi assez pittoresque. On peut entendre des extraits de conversation qui frôlent le théâtre de l'absurde. L'un des vendeurs, plutôt familier avec sa clientèle, affichait gentimentcet avertissement, scotché sur la vieille chaîne stéréo qu'il vend 150 $:En souhaitant que cette visite guidée d'un musée surréaliste vous a diverti, je vous souhaite une bonne journée.

6 commentaires:

losfeld a dit...

Content de te voir de retour. j'espère que le lancement de tes livres se passera au mieux. Merci pour la visite guidée des puces. J'aurais bien acheté quelques vinyls à pochettes sexy... Quant au panneau c'est aussi surréaliste qu'un révolver à cheveux blancs!

Anonyme a dit...

Hum... me semble que ce livre sur les mantes religieuses était sur la rue St-Jean à Québec. As-tu déjà visité le marché aux puces Jean Talon à Québec ? Sinon je te ferai la visite un de ces jours, plein de points communs, d'Elvis aux vielles bouteilles de bière ! Mais de l'usagé et du neuf...

Patrick a dit...

Oh yeah ! Moi, je veux le Dave Edwards ! Woooooooo !!! « Excusez-la ! » m'a bien fait rire.

Frédérick a dit...

Oui, le "Dave Edwards" est assez amusant, en effet. Les lunettes avaient été dessinées à la main sur la pochette, donc rajoutées par quelque blagueur anonyme.

Anonyme a dit...

le plus étonnant dans tout cela je crois à mon avis, c'est que sur la radio...on voit clairement sur le billet du prix qu'il y a des instructions en Espagnol!...c'est assez ...absurde non?!

Mario: De tout les marchés aux puces que j'ai visité, je dirais que celui de Ste-Eustache et Bromont pourrait faire lutte assez tight avec celui de Shawi côté kitch/cheesyness...et...faune...

Fred: Merci de m'avoir accompagné dans cette jungle! On a bien rigolés quand même malgré mes quelques débuts de crises d'anxiêté
et nos viraillages dans la ville..quelle aventure! :)

Frédérick a dit...

Je serais bien curieux de découvrir ce marché aux puces Jean-Talon.

Quant à ceux de Bromont/St-Eustache... Hum... J'imagine toujours le meilleur, du genre la collection complète des "Angoisse" du Fleuve Noir dans une boîte bradée à un prix dérisoire...

Et pourquoi pas, quelque part au fond d'une salle, une porte qui donne sur une autre dimension sans commune mesure avec la nôtre, dans laquelle je pourrais disparaître sans jamais en revenir.

Fantasmes...